Notre retour...
L’avion Air France qui nous ramenait s’est posé sur le sol Français le 03/08/08. Mes beaux parents nous attendaient à l’aéroport. Après quelques difficultés pour récupérer nos bagages « hors normes » - le coffre, les chaises, les tabourets, le zouzour, les masques – nous voilà partis chez mon beau-frère pour le déjeuner.
Premier bain familial au champagne. Fort sympathique mais nous étions quelque peu « décalés »…
Nous sommes restés deux jours à Versailles chez mes beaux-parents histoire de se poser un peu et de récupérer notre héroïque – je vous dirais pourquoi après - 106 que nous avions laissé chez mon cousin en partant…
Re-découverte de notre France natale. Impressionnés par tant d’urbanisme…Mais heureux de se sentir « chez nous ».
Mais nous n’avons pas eu beaucoup de temps pour « atterrir » dans la mesure où dès le 4/08/08 à 9h, j’avais un RDV chez Projective Architecture pour être Chef de Projet. Tout s’est très bien déroulé. Intéressés par mon profil, un second RDV est programmé vers la fin du mois d’Août à Paris.
Cet entretien passé, nous partons pour le logis de Bourgneuf non loin de Niort, maison de campagne de mes beaux-parents. Sur le trajet, le DRH de Colas m’appelle. « Pourriez vous venir à un entretien à Lyon dès demain ? »
La recherche de Taf étant une priorité, je réponds oui. Une fois arrivés à Bourgneuf, je préviens Lucie et mes beaux-parents ( qui étaient dans une autre voiture ; climatisée et bien plus confortable ; Lucie ne supportant déjà plus la chaleur écrasante du mois d’Août français ) que je dois repartir dès le lendemain à Lyon.
Nous nous organisons car j’avais aussi réussi à décrocher un entretien chez Décathlon le 12/08 à Marseille lorsque j’étais encore sur notre île rouge.. Lucie reste donc chez ses parents à Bourgneuf tandis que je pars dans ma 106 pour un épique trajet : Niort-Lyon-Marseille-Niort ; où je devais être pour la fête familiale du 15/08.
Me voici donc à nouveau dans ma 106 pour le trajet Niort-Lyon. Arrivée à Lyon sans problème. Re-découverte de la France profonde ; histoire de ne pas dépenser les quelques euros que nous avions pour vivre en péage. Entretien chez Colas. Même sentence : intéressés par mon profil, un autre entretien fin Août est organisé.
Petit à petit sur la route Lyon-Marseille, une joie immense m’envahissait : je vais deux ans après refouler le sol marseillais ! Que ma ville est belle ! Je retrouve avec plaisir le vieux port, la canebière, m’isole un peu – pour reprendre mon souffle car je ne suis plus habitué à autant de monde et d’immeubles- dans nos magnifiques calanques, …
Retrouvailles avec mes parents. Larmes intérieures pour mon père et moi. Extérieures pour Maman.
Un bon pastis, des olives et des cigales apaisent ce débordement de joie.
Nous sommes le vendredi 09/08/08. 6 jours que nous sommes rentrés. Madagascar est à la fois très loin et très proche.
Dès le samedi matin, ma sœur, son mari et leurs 6 enfants débarquent. Quelques heures après seulement, mon frère, sa femme et leurs 4 enfants appellent en disant :
« Puisque Fix est là, nous allons faire un détour pour le voir ». Attention très délicate. Touchant.
Mes autres frères et sœurs marseillais arrivent aussi pour un samedi soir particulièrement émouvant.
Second bain de famille. Larmes, rires, champagne,…
Première messe en Français. Spirituellement très fort. Merci mon Dieu pour tous ces gens qui nous entourent.
Entretien chez Décathlon Lundi 12/08/08.
Toujours la même réponse. Sauf que là, il faut faire vite. Nous nous organisons. Second entretien prévu à Lyon…le lendemain. Cela fera une pose dans mon retour à Bourgneuf.
Le second entretien se passe moins bien. Réponse attendu pour la fin du mois.
15/08/08 : Troisième bain familial dans la campagne Niortaise…
Enfin, je me pose. Ouf ! Nous y restons – sauf contre ordre « professionnel » - jusqu’au 20 /08 ; date à laquelle irons à Paris pour retrouver nos potes.
Entre une « cure de sommeil », recherche de TAF au cybercafé de Niort et bricolage avec mon beau-père, ces 5 jours furent aussi utiles qu’occupés.
Pas de nouvelles pistes de TAF. Attente des réponses pour celles déjà « enclenchées ». Premières angoisses : « est ce que je vais retrouver vite ? »
Parce que même si j’étais content de ces instants familiaux, je commençais déjà par moment à dire à Lucie : « Je tourne en rond, je veux trouver un TAF, avoir notre chez nous,… »
Cette phase de transition où notre résidence principale était notre voiture, où nous passions de maison en maison, où nous étions à la fois partout et nulle part chez nous commençait à être difficile à gérer pour moi.
Lucie s’en sortait beaucoup mieux.
Madagascar était de plus en plus présent…et le décalage qui va avec aussi…
Le mois de Septembre à Marseille fut difficile malgré la gentillesse des parents et les nombreuses « chouilles » avec nos Amis.
Essentiellement à cause de la recherche de TAF.
Au 1er septembre, toutes les pistes enclenchées sont réduites à néant. Malgré le réconfort de ma famille, je ne peux m’empêcher de partir dans une crise de pessimisme et d’inquiétude.
En effet, j’avais fait beaucoup d’efforts à Mada pour retrouver un TAF, pour avoir des entretiens,…
Tous ces efforts étaient vains…
La bête est blessée mais elle n’est pas morte ! Vous vous en doutez ! Une cuite avec mon frère et une bonne nuit de sommeil et Fix repart au combat…
Téléphone, internet, journaux…tous les moyens sont bons…
Toujours cette même exigence : trouver un job intéressant, si possible en province et si possible avec une forte dimension humaine ; histoire de ne pas revenir trop vite au « métro-boulot-dodo ».
Et un matin du 25/09, Maman vient me voir avec un Famille Chrétienne. L’offre était la suivante « ADYFOR recherche plusieurs directeurs de Fédération. ». A la lecture de l’annonce, mon profil semble correspondre mais je n’ai absolument aucune idée de ce que peut être Adyfor. Je recherche sur Internet et m’aperçois qu’Adyfor est la cellule recrutement de l’ADMR.
Aide à Domicile en Milieu Rural.
Je vais donc sur le site www.admr.org
Parfait ! Exactement ce que je cherchais.
Envoi de candidature. Le jour même, le DRH me rappelle en me proposant un entretien à Paris.
Nouvelle piste. Nouvel espoir.
Pendant tout ce temps là, Lucie va bien. Heureuse après ces deux années difficiles de retrouver sa famille et ses amis. Les examens sont excellents. Rien de mauvais n’a été attrapé sur l’île rouge…pas même la toxoplasmose. Il faudra donc faire un rappel tous les mois. Pénible mais secondaire. Nous sommes heureux que tout aille bien. Seconde échographie mais première en France. RAS.
La bébé bouge dans tous les sens. A tel point que le médecin n’arrive pas à nous montrer tout ce qu’il souhaitait.
Des indices de dynamisme et de caractère bien trempé… Nous rions avec Lucie. Cela ne nous étonne pas du tout.
C’est un garçon…
Nous avons sa taille, son poids…Nous entendons les battements de son cœur. C’est impressionnant de voir le rythme du battement cardiaque d’un enfant à ce moment là de son évolution !
Nous ressentons une immense joie et une immense fierté.
Je ressens pour ma part un certaine peur, une certaine appréhension. Je vais être père de famille. En suis-je capable ? Suis-je prêt ? Suis-je un bon exemple pour mon fils ?
L’entretien à Paris avec l’ADMR est programmé pour la fin du mois de septembre. Le 30/09/08 à Paris.
Je ferais l’aller-retour dans la journée.
